L’émotion était palpable ce 13 décembre dernier quand, pour la première fois depuis peut-être 100 ans, de la farine est sortie des meules du moulin à vent superbement restauré. Avec en prime, de l’électricité produite.
La pose du toit
La pose du toit et des ailes gigantesques avait donné lieu, en début d’été, à une belle journée festive et émouvante sur les hauteurs de Bénesse, d’où le panorama sur les Pyrénées est époustouflant par temps clair.
Les premiers grains de maïs moulus
Mi-décembre, c’est en petit comité que des membres de l’association des Ailes Bénessoises sont venus moudre les premiers grains de maïs bio, en présence du parrain de la Fédération des Moulins de France et d’experts en électrification d’Allytech, venus du Rhône. Sacré vacarme et plancher vibrant sur le mécanisme de bois, les meules ont commencé à tourner à l’étage tandis que les voiles prenaient dehors leur vitesse de croisière à 12 tours par minute.
Production d’électricité
Prouesse technique d’aujourd’hui, le moulin peut même fonctionner sans vent grâce au générateur, et il a aussi l’avantage de pouvoir renvoyer de l’électricité produite dans le réseau quand ça souffle fort. Quoi qu’il en soit, le miracle de la farine remplissant les sacs s’est donc produit, nouvelle étape de cette aventure collective hors norme.
Il aura fallu trois ans pour en arriver là. Montage de dossiers, lever de fonds… le département, la région, la Fondation du patrimoine, l’Europe, des mécènes et bien sûr la commune et le Grand Dax, ont suivi pour réunir les 500 000 € nécessaires à la restauration de ce patrimoine en péril, rendue possible aussi grâce aux nombreux bénévoles bénessois de toutes générations et à l’entreprise Croix, près d’Angers. À terme, il s’agit de créer ici un lieu vivant et un site touristique.
« Finalement, sourit le président charpentier Sébastien Bacheré, tout commence maintenant ! ».