Célia, Virginie et Émilie, amatrices de défis sportifs et connues également sous le nom des Natur’elles, se sont ralliées à la cause des Fées No Men 40 afin de porter haut et fort les valeurs de convivialité, de partage et de dépassement de soi de cette association qui a à cœur de s’impliquer dans la vie locale pour lutter contre les cancers féminins.
Ces mères de famille pleines de peps se sont lancé un challenge hors normes, celui de gravir le Mont-Blanc et de revenir jusqu’à Dax en vélo.
Retour sur leur aventure en 4 questions.
Grand Dax – Expliquez nous la genèse de votre défi et votre partenariat avec l’association des Fées No Men 40
Célia – Nous sommes 3 femmes engagées dans notre vie professionnelle, nous assumons également chacune une vie de famille qui nous absorbe et nous cherchions un projet extraordinaire, un objectif menant au dépassement de soi et à l’épanouissement en tant que femme au delà de notre rôle de mère, professionnelle ou conjointe.
C’est dans cet état d’esprit que nous avons participé au Raid Amazones à Bali en 2015.
L’ascension du Mont-Blanc est une émanation de cette expérience extraordinaire, conjointement liée à la rencontre des membres de l’association des Fées No Men 40 qui nous ont touchées par leur histoire et leur charisme. Nous nous sommes senties concernées par leur cause et l’appel du défi était trop fort !
Pendant 1 an, nous avons travaillé à construire un projet à notre image, partageant nos valeurs et le message que nous voulions défendre. Nous avons cherché des sponsors, nous avons pris contact avec des associations locales qui proposaient des initiatives en adéquation avec notre projet.
La symbolique d’amener le drapeau des Fées No Mens 40 le plus haut possible nous plaisait, nous cherchions à construire un projet sportif ambitieux et accessible à la fois.
L’idée de l’ascension du Mont Blanc est née dans la tête des alpinistes néophytes que nous sommes, nous avons décidé de corser la chose avec un retour en vélo de Chamonix à Dax.
Grand Dax – Quels sont les moments forts de votre périple ?
Émilie – Pour moi c’était à 100m de dénivelé de l’arrivée au sommet. J’avais les larmes aux yeux car je savais que j’allais relever le défi.
Célia et Virginie – Pour nous l’arrivée au sommet était le moment le plus marquant. Nous avions beaucoup de doutes, nous ne savions pas si nous allions atteindre notre objectif, si les conditions météorologiques nous permettraient de réaliser notre défi, nous ne savions pas comment nous allions gérer l’altitude. C’est définitivement le moment le plus fort autant sportivement qu’humainement car c’est une réussite collective que nous étions heureuses de partager toutes les 3.
La symbolique du planté de drapeau sur le sommet était un élément fort tout au long de nos préparatifs. C’était très émouvant de le concrétiser ensemble.
Grand Dax – Quel est le moment le plus difficile pour chacune d’entre vous ?
Célia et Virginie – Pour nous le moment le plus difficile était le 3e jour de vélo.
Après 5 jours et demi d’effort intense la fatigue se faisait sentir, notre corps réagissait à la différence d’altitude et nous nous trouvions sur une départementale très dangereuse.
Nous avons opté pour une route alternative plus longue. Nous étions à une trentaine de kilomètres de l’arrivée et nous nous sommes retrouvées confrontées à une montée d’une heure.
Célia – Psychologiquement je lâche, mon corps est douloureux, la douleur me donnait envie de vomir. Les filles décident alors de m’entourer, elle m’ont parlé pendant toute la montée, elle n’ont cessé de faire preuve d’optimisme. À chaque virage elles me disaient “ courage c’est forcément le dernier !”. Nous étions toutes blessées à cause des frottements intenses des efforts cumulés. Nous nous sommes soignées et avons repris la route le lendemain, ensemble !
Émilie – Pour moi le samedi matin avant l’ascension du Mont Blanc était très difficile. Nous venions de terminer notre stage d’alpinisme, nous étions montées à 1 600m d’altitude et j’ai eu le mal des montagnes. Là je cède à la pression, je panique, je doute, je pleure car j’ai peur de ne pas réussir l’ascension du Mont Blanc .
Grand Dax – Quels sont vos prochains projets ? Souhaitez-vous défendre d’autres causes ?
Célia – Il est encore tôt pour le dire. Un projet équivalent demande beaucoup de temps de préparation entre les recherches de sponsors et les prises de contact.
C’est le temps du retour à la vie normale pour l’instant, même si le 6 octobre nous poursuivons notre action, en effet nous serons marraines du BLAC Girl’s Day organisé par le Basket Luy Adour Club le 6 octobre à Saugnac et Cambran pour parler de la lutte contre les cancers féminins.
Émilie – Les projets c’est la vie, ils se construisent au fil des rencontres que la vie nous offre. Bien sûr que nous saurons garder notre dynamisme et continuerons à porter la cause car cela donne du sens à nos défis sportifs surtout dans les moments difficiles. Penser aux difficultés surmontées par toutes ces femmes touchées par le cancer nous donne la détermination et le courage de nous dépasser.