Les Barthes de l’Adour demeurent un site à part dans le patrimoine naturel local. Ces prairies humides, à l’équilibre si fragile et délicat, offrent quelques uns des plus beaux paysages landais.
Pour pénétrer dans les Barthes, il faut savoir apprécier la belle nature, noble, brute parfois, telle qu’elle a été et telle qu’elle doit rester. Sur la commune de Rivière-Saas-et-Gourby, elles offrent une biodiversité d’une incroyable richesse. Terre d’accueil pour beaucoup d’oiseaux, sédentaires ou migrateurs, ces prairies humides vivent au gré des caprices de l’Adour. Cette zone de 425 hectares se compose aussi de zones boisées, chênaies et de prairies inondables. La cohabitation de différents milieux en fait sa singularité et un lieu de gagnage unique.
Entre la prairie et l’Adour, se niche une magnifique chênaie. Accordez-vous cette balade champêtre jusqu’au grand Douy, vaste plan d’eau, pour une cueillette de champignons ou tout simplement pour profiter d’un calme apaisant.
L’Homme marque également ces paysages de son empreinte et les façonne : culture (foin), élevage de bovins, maïsiculture, etc. Il en a également fait un terrain propice pour la chasse et la pêche. On y capturait même la sangsue autrefois !
Le bonheur est dans le pré
Aujourd’hui, chevaux en liberté, hérons, cigognes ou encore fouines cohabitent paisiblement. Et si vous êtes attentif, vous pourrez croiser des tortues sauvages (cistudes) faire la sieste sur des branches flottantes.
La flore n’est pas en reste, avec des variétés remarquables, tels que le févier d’Amérique, le viorne obier ou encore le cyprès chave de Louisiane.
Chaque visite est une nouvelle découverte des lieux. Les paysages s’alternent avec douceur. On ne s’en lasse pas.
Le poney landais
Cette ancienne race, appelée également « barthais », nous est témoignée dès la Préhistoire. Il aime les marécages de bord d’Adour et les grasses prairies, si abondantes et généreuses. Animal typique de nos paysages, on le reconnaît aisément par sa robe baie, alezane ou noire. Autre signe distinctif, la queue et la crinière sont bien touffues. Il est un excellent compagnon de jeu pour les randonnées et promenades équestres. Il doit son maintien à un groupe d’éleveurs qui a décidé, en 1967, de protéger les derniers descendants de la race.