La commune de Mées abrite un écosystème vraiment unique. Ce sont les fameuses tourbières, une zone humide composée de débris végétaux mal décomposés, abritant une faune et une flore gracieuse mais fragile.
Un milieu naturel composé d’une faune et d’une flore atypiques
La narthécie des marais à fleurs jaunes et la linaigrette à feuilles étroites
Joyau écologique par excellence d’environ 100 hectares, la tourbière est une zone humide menacée, tout comme les espèces animales et végétales qu’elle abrite. La narthécie des marais à fleurs jaunes de forme étoilée et la linaigrette à feuilles étroites dont les fruits sont garnis d’une houppe de soie blanche font partie des espèces végétales rares propres à ce milieu.
La sphaigne et la plante carnivore droséra
La sphaigne, une variété de mousse, prospère en surface et concourt à façonner ce paysage unique. Le sol est saturé d’une eau stagnante, propre aux tourbières, privant le milieu d’oxygène. La droséra à feuille ronde, plante carnivore aux poils collants pour attirer et piéger les insectes, en a fait son repère.
La cistude d’Europe et l’agrion de Mercure
Si vous savez observer, et avec un peu de patience, vous pourrez apprécier la visite d’une cistude d’Europe, une tortue typique de ce milieu humide. L’agrion de Mercure, petite libellule bleutée au corps fin et allongé, s’est également fait une place au soleil dans cette zone protégée.
Le fadet des laîches
Enfin, le fadet des laîches, dont l’étymologie évoque le farfadet, « lutin » en occitan, est l’insecte mythique de ces landes tourbeuses.
Un site sous la vigilance du Conservatoire d’Espaces Naturels
Divisé en deux sites, les tourbières de l’Estanque sont ouvertes au public et celui de l’Estiraux demeure dédié aux études scientifiques. Un préalable indispensable à la compréhension de ce milieu naturel atypique, des espèces animales et végétales qui s’y épanouissent.
Menacées par le changement climatique, les tourbières font l’objet d’une vigilance accrue par le CEN, Conservatoire d’Espaces Naturels régional. D’autant que l’activité humaine (sylviculture, exploitation) a largement contribué à sa fragilisation voir à sa dégradation. D’où son enregistrement au réseau Natural 2000 dès 1996, pour maintenir et préserver la diversité biologique d’exception de ce site naturel.