C’est un enjeu de taille pour l’attractivité du territoire. L’an passé, le Grand Dax s’est doté d’une nouvelle compétence facultative : l’enseignement supérieur. De quoi développer encore, dans les années à venir, son offre déjà riche tournée vers la santé (Première Année Commune aux Études de Santé, Institut de Formation des Professionnels de Santé, Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie…) et le numérique (École Supérieure d’Ingénierie Informatique IN’TECH). Tour d’horizon non exhaustif de ces formations qui participent au dynamisme de l’agglomération, en offrant des perspectives aux jeunes d’ici et d’ailleurs, moteurs de l’économie de demain.
Les filières présentes sur le territoire
Du CFA aux Bac Pro, des BTS aux Bac+5, de l’hôtellerie-restauration aux filières bois, design, agriculture, commerce ou numérique, le Grand Dax offre un choix de formations toujours plus vaste au fil des années. Territoire précurseur de la formation et du développement de la e-santé, l’agglomération, entre savoir-faire thermal et équipements de premier ordre en fibre optique, structure, en parallèle, son Campus Numérique & Santé. Ce positionnement sur le secteur de l’innovation et de la santé se décline aussi par l’ouverture à Dax, début 2020, du premier Village Alzheimer de France, porté par le Département des Landes, associant prise en charge novatrice des malades et Recherche & Développement via des experts et des étudiants.
Un positionnement marqué dans le domaine de la santé
La santé, dans l’ADN du territoire, représente le plus gros pôle de formation avec plus de la moitié des 1000 étudiants : 275 en école d’infirmiers, 128 en école de kiné (ouverte en 2012), 62 en aide-soignants dans l’enceinte de l’hôpital thermal, et 97 en PACES (Première année commune aux études de santé, depuis 2018) dans les locaux de l’Institut du thermalisme qui accueille aussi une soixantaine d’étudiants et chercheurs en soins hydrothérapie, santé/nutrition, etc.
Un développement important du domaine de l’ingénierie informatique
©Air-imagesL’école d’ingénieurs (IN’TECH) qui a fondé sa pédagogie sur la réalisation de projets d’entreprises, devrait tripler sa capacité, à 130 étudiants d’ici trois ans sur le futur campus numérique face à Pulseo, au cœur du nouveau quartier d’affaires Confluences. Travaillant avec l’hôpital de Dax, à une 6ème année de spécialisation en e-santé, In’Tech s’attache aussi à former des jeunes éloignés de l’emploi, comme le fait également le Grand Dax avec son chantier de formation sur les métiers du numérique. Avec pour tous, le même objectif :
maintenir les jeunes et/ou les attirer sur notre territoire pour les former et en faire les moteurs de l’économie de demain. Un véritable enjeu à long terme pour le dynamisme économique et la création d’emplois.
Un lien fort avec les entreprises locales
Le monde de l’entreprise n’est jamais loin avec par exemple, le Prix étudiant de l’innovation thermale par le cluster régional Aqui Ô Thermes, ou avec In’Tech dont les étudiants ont travaillé au FabLab sur un logiciel de réalité virtuelle pour le parcours de cure.
Zoom sur les filières prédominantes
Sur les 52 étudiants ayant présenté l’an passé le concours de la Première année commune aux études de santé (PACES) depuis Dax, 8 ont été admis (3 en médecine, 2 en pharmacie et 3 en kiné), soit un taux dans la moyenne supérieure des universités de la région. Une première réussie donc pour la salle immersive de l’amphithéâtre de l’Institut du thermalisme de Dax, avec ses cours magistraux sur écran géant en différé depuis Bordeaux. Cette année, ils sont presque le double d’inscrits (97), avec une grosse majorité de Landais, pas mal de jeunes du Pays basque, et quelques Palois qui ont préféré Dax pour redoubler leur année. À noter l’investissement particulier et solidaire d’élèves de l’école de kiné de Dax, devenus tuteurs pour accompagner les Paces, entre soutien psychologique et méthodes de travail.
Avec la réforme des études de santé à la rentrée 2020, une chose est sûre, Dax continuera d’accueillir ces jeunes étudiants, futurs professionnels de santé du territoire.
Bon à savoir : les étudiants dans le milieu médical peuvent recevoir des subventions pendants leurs études à Dax. Consulter sur www.etudiant.gouv.fr pour en savoir plus. Après avoir effectué les formalités d’emménagement (électricité et gaz pour commencer), les jeunes peuvent faire la demande d’APL en plus des demandes d’aide au logement.
Campus des métiers et des qualifications « Forêt-Bois » de Nouvelle-Aquitaine, le lycée Haroun Tazieff de Saint-Paul-lès-Dax est labellisé « Lycée des Métiers du Bois » avec ses formations du CAP à la licence pro.
Preuve de la qualité des plats concoctés par les étudiants du CFA des métiers de l’hôtellerie à Dax, il faut réserver plusieurs jours à l’avance sa place au restaurant d’application, ouverts les midis et quelques soirs dans l’année. En route pour un CAP ou Brevet professionnel en cuisine ou arts du service, ils sont plus de 200 apprentis à suivre leur formation dans l’établissement du Sablar. Et en sortant diplômés, tous sont sûrs de trouver un emploi derrière.
« On travaille avec 200 hôtels-restaurants sur les Landes et au-delà, il y a de la demande partout sur notre territoire très touristique, Ici, les effectifs augmentent surtout en cuisine -merci Top Chef !-, mais il faudrait aussi des émissions télévisées sur les métiers de service en manque de bras » indique Annick Gaborieau, à la direction du CFA.
Et pour ceux de tous âges voulant se réorienter ou se réinsérer professionnellement, sans se lancer sur deux ans d’études en alternance, le « Titre professionnel » Cuisine ou Service est également une bonne option, avec une formation rapide en huit mois.
Au lycée Hector Serres de Oeyreluy, il y a des boeufs de Chalosse élevés dans la tradition par les élèves et vendus en direct aux consommateurs, il y a une section sportive basket avec le Comité des Landes ou des formations qualifiantes d’éducateur canin, tractoriste… Et depuis l’an passé, il y a aussi la possibilité de passer son brevet de pilote de drones pour les étudiants en BTS, une première en Nouvelle- Aquitaine dans un lycée agricole.
Surveiller les parcelles ou les bestiaux, repérer un manque d’eau grâce à des capteurs intégrés, survoler des zones inondées… les applications sont infinies
« et c’est un outil qui va devenir indispensable aux professionnels »,explique l’enseignante Nathalie Etcheverry qui met aussi l’accent sur la nécessité de respecter les règlementations de vol.
Dans le gymnase où les étudiants, manettes en main, s’entraînent sur de petits drones, Maxime Lebourg, en BTS Gestion et maîtrise de l’eau, se destine à entrer dans l’armée :
« ce brevet c’est une vraie chance pour être le plus qualifié possible ».
Et si vous hébergiez un étudiant ?
L’agglomération dacquoise attirant de plus en plus d’étudiants, trouver un logement – studios ou colocation en T2 ou T3- peut s’avérer compliqué. En la matière, des propriétaires innovent, avec depuis l’an passé, le concept WeStudy à Dax, une maison de 8 chambres aux salles de bain privées, avec espaces partagés (cuisine, salon TV, jardin…). Autre solution amenée à se développer : la location de chambres meublées chez l’habitant pour des jeunes en formation ou stage, via le dispositif Un Deux Toit (Nouvelle-Aquitaine). De 8 à 15€ la nuitée ou à moins de 250€/mois, « il y a de la demande donc on cherche des propriétaires qui pourraient rendre service », selon Emelyne Rabouille, de Soliha. Avantage notable : les hébergeurs sont accompagnés gratuitement jusqu’à la signature du contrat d’hébergement. Plus d’infos sur operationundeuxtoit.fr
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