Depuis le 1er janvier 2018, le Grand Dax est en charge de la Gestion des Milieux Aquatiques et de la Prévention des Inondations (GEMAPI). Cette nouvelle compétence a comme grands objectifs de lutter plus efficacement contre les crues et de gérer de manière plus efficace les milieux aquatiques. Concrètement, en devenant le « chef d’orchestre » local de la lutte contre les inondations et de la préservation des milieux aquatiques, le Grand Dax gère les ouvrages de protection (digues, vannes, pompes…), entretient et aménage les cours d’eau et protège les écosystèmes aquatiques.
La GEMAPI impose au Grand Dax de protéger, restaurer des sites naturels, des écosystèmes aquatiques et des zones humides. Pour le territoire, cela permettra de faciliter l’écoulement des eaux, de mieux gérer les zones d’expansion des crues et de mieux gérer la végétation dans les cours d’eau.
Toutefois, le Grand Dax n’aura pas vocation à se substituer aux obligations des propriétaires riverains d’un cours d’eau ou d’un milieu aquatique. Il n’interviendra sur les milieux aquatiques et les cours d’eau qu’en cas de défaillance des propriétaires riverains, s’il y a un enjeu d’intérêt général. Concrètement, ses interventions consisteront à enlever des embâcles, des débris, des atterrissements et à élaguer ou recéper de la végétation des rives.
La sécurité des personnes et des biens est au cœur des enjeux de cette nouvelle compétence. Sur le territoire, 10 000 habitants et 8 600 emplois sont exposés au risque majeur de l’inondation. Pour y faire face, un système complexe de défense a été construit, étendu, renforcé et amélioré au fil des ans. L’actuel système de protection urbain compte plus d’une centaine d’éléments de protection (digues, vannes, murs, remblais, batardeaux, pompes, etc).
Avant l’entrée en vigueur de la GEMAPI, ces éléments étaient gérés par une multitude d’acteurs (communes, Etat, SNCF, syndicats de rivières, Institution Adour, etc).
Désormais, le Grand Dax est le gestionnaire unique de tous ces ouvrages. Cela permettra de mieux coordonner les interventions pendant les crues et de définir de manière cohérente et efficiente l’ensemble des travaux à réaliser sur la totalité du système d’endiguement.
Depuis plusieurs années les zones vulnérables sont cartographiées à l’aide d’images satellites, dans le cadre de la création d’un logiciel. Celui-ci va permettre de traiter les images pour définir les zones d’expansion de crue.
Cela permet d’établir une carte des déformations des terrain, et, grâce à des modélisations mathématiques, d’anticiper les niveaux de l’Adour.
Dans le cadre de l’exercice de la compétence GEMAPI par les intercommunalités, l’État n’a pas prévu de transférer aux collectivités les moyens financiers pour assurer cette nouvelle compétence. C’est pourquoi, l’État a prévu que la GEMAPI soit financée par un impôt local : taxe GEMAPI.
Des évaluations financières sont actuellement en cours pour déterminer quel pourrait être le montant de cette future taxe sur le territoire.